Valérie je te présente Samir

Publié le par Manudlt

Les deux font la paire. Samir Nasri et Valérie Trierweiler. Même en y allant à la pelleteuse, difficile de déterrer un point commun de ces deux personnalités.

Et pourtant, alors que  Euro de foot et Législatives constituent le duo d’actu du moment, Le footballeur et la première concubine de France ont su créer des remous dans une mer plutôt calme, d’un côté comme de l’autre. Mêmes causes mêmes effets.

 

D’un côté, un parti socialiste qui voit la vie en Rose. Début de mandat « normal », 1ere tour des législatives laissant entrevoir la probabilité d’une majorité absolue à l’issue du second tour.

De l’autre , une Equipe de France que l’on avait pas sentie aussi bien préparée pour une compétition internationale depuis une bonne douzaine d’années, avec le spectre de Knysna quittant peu à peu un groupe où même les derniers mutins semblent être à nouveau investis d’une mission patriotique.

 

Mais voilà. A la 39eme minute d’un France-Angleterre à enjeu, l’ancien marseillais bat Hart d’une frappe des 20 mètres permettant aux bleus de revenir dans le match. Pris d’une montée d’adrénaline, s ans penser à dédier le but à un copain hospitalisé, un neveu qui vient de naître ou je ne sais qui, il adresse un désormais célèbre « ferme ta gueule », le doigt sur la bouche en direction de la tribune de presse, et indirectement, au quotidien l’Equipe, qui n’a pas ménagé Nasri après ses prestations lors des matchs de préparation.

    Personne ne lui enlèvera l’importance d’un but qui permet à une nation toute entière d’entrevoir légitimement des Quarts de final après lesquels elle court depuis 2006.  Mais quel besoin, dans ce moment d’euphorie où il s’est sûrement intouchable d’aller régler ses comptes ? Car quel a été l’effet immédiat ? Occulté le but, banalisé ce nul face à l’Angleterre, mais commenté ce fait de match. 

Une vraie question se pose alors. Que pensait Nasri en 2010 quand les joueurs ne sont pas descendus du bus ? Qu’a-t-il retenu des mois qui ont suivi, des bannis exilés et des repentis revenus sur la pointe des pieds ? 

L’Equipe de France ne recoulera pas à cause de cela, le Capitaine du navire tenant fermement le bon cap. La liberté de s’exprimer dont joui Nasri comme tout un chacun ne le contraint à rien.  Mais dans un élan d’égoïsme sur la forme, qui fait écho à son manque d’altruisme dans le jeu, et non justifié sur le fond, il s’est réexposé et l’équipe avec à autre chose que des analyses sur le jeu et la compétition. Et je ne cherche pas à défendre l’Equipe qui sait aussi tirer à tout va quand bon lui semble.

 

Et puis il y Valérie. La « First Girl Friend ». Elle était jusqu’alors l’un des symboles d’un vent nouveau que certains croient voir souffler sur l’hexagone. Portée elle aussi par la dynamique d’une vie nouvelle, exposée comme elle ne l’a jamais été, elle a aussi cru bon de régler des comptes, par un Tweet assassin et qui ne peut prêter à débat : « Courage à Olivier Falorni qui n’a pas démérité, qui se bat aux côté des Rochelais depuis tant d’années dans un engagement désintéressé ». Ou comment, en apportant son soutien au candidat dissident PS Falorni, tirer gentiment une balle dans la jambe de Ségolène Royale, mère des 4 enfants de son compagnon, en liste aussi dans la circonscription rochelaise et soutenue, faute d’autre chose par le PS et le président himself.

 

Là aussi, dans l’euphorie d’un début de règne, avec un même élan d’égoïsme et d’amour propre, elle a à elle seul exposé le PS et le président à un retour de bâton dont on ne sait pas encore exactement la violence. Cela vient en tout cas ternir l’image d’une gauche portée par un début de mandat sans trop de remous, et qui se veut normale. 

N’as-t elle donc rien retenu elle non plus des passades « Soap Opera » de l’ère Sarkozy, pour nous proposer un mauvais remake de Dallas ? Mais Valérie Trierweiler est une femme libre comme elle se plait à le dire.

 

 

Il n’y a donc pas besoin d’aller piocher dix lieux sous terres pour trouver des points communs à ces deux là, l’actualité nous les a servi sur un plateau. Excès de confiance, égoïsme et fragilisation de l’édifice collectif. Les mêmes causes, les mêmes effets. 

 

 

Publié dans Football

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