Quelle lecture pour la clasico?

Publié le par Antoine S

Jamais dans l’histoire du football on a assisté à un tel duel de géants. Deux équipes au sommet de leurs arts et deux joueurs défiant les plus grandes légendes et les statistiques jugées imbattable en leurs époques. Ces deux équipes et ces deux joueurs sont les antithèses, les opposés les plus éloignés sur les échelles de valeur politiques et sur les philosophies de jeu. Ce contexte marqué par leur oppositions à distance ces derniers mois nous a donné à voir un choc direct, une bataille d’une importance majeure pour les deux formations et leurs leaders. 

 

Depuis 3 ans le FC barcelone a développé un jeu fluide basé sur un jeu de mouvement permanent nourri par des passes répétées et d’une précision millimétrées. Cette option de jeu étant un peu plus mise en valeur par les joueurs qui la pratiquent et qui sont pour les ¾ des enfants de la masia (centre de formation du FC barcelone) et pour le reste des joueurs sélectionné sur leur capacité à intégrer le système de jeu.   Encensé par la presse sportive, qui se délectait de voir cette équipe battre tout le monde en jouant si bien, défendu par les partisans du football universel qui casse les frontières et les opinions partisanes habituelles, le FC barcelone semble aujourd’hui se révéler différemment à la face du monde. 

 

"Le Barça considéré que si il gagne"

 

Loin de moi l’idée d’enterrer le « Barça » tout de suite, mais il s’agit de prendre la mesure de ce qu’il s’est passée samedi soir dans l’antre de ce football « universel ». En effet, le real a gagné et dans les règles du football du « Barça ». Je le précise car depuis l’arrivée de mourinho au real Madrid, les critiques se sont cristallisés sur la capitale toute puissante accusée de dénaturer le jeu. Lorsqu’ils jouaient le jeu  ils se prenaient une raclée, voir une « manita » (novembre 2010), il ne fallait pas s’y frotter. Et lorsqu’ils trouvaient des solutions défensives plus ou moins efficaces, ils étaient accusés de jeu non esthétique et violent. 

                                                 real barca

Le real n’a jamais joui d’une bonne image comparé au barça de guardiola. Mais après cette semaine délicate, que reste-il d’une équipe qui joue bien, qui fait des passes sublimes mais qui ne gagne pas ? Il en reste le désagréable sentiment qu’ils sont suffisants, qu’ils jouent en dilettante et qu’ils sont inefficaces. Ainsi, le barça ne peut être considéré que s’il gagne. Comme toute les équipes du monde. La victoire est la seule juge de la qualité d’une équipe. Le barça a perdu deux matchs d’affilée en dominant outrageusement. Cela a donné à leurs adversaires le statut de courageux, de malin, finalement le statut de bonne équipe de foot alors qu’ils étaient avant victimes. 

 

Les supporters du barça qu’ils soient fanatiques ou non, ont la fâcheuse tendance à imposer leur amour du club à tous les autres. Ils pensent que peu importe la préférence que l’on porte pour une équipe, on doit s’incliner devant le barça je  car il représente la quintessence du football, car il a la propriété du mot « perfection » auquel nulle autre équipe aura droit dans les siècles à venir. Je ne vous cache pas que cette dictature de la pensée m’agace quelque peu. 

 


                                                         messi CR0

CR7 au rendez-vous des Clasicos

 

 

Le symbole de cet état d’esprit est la comparaison entre Léo messi et CR7. Il semble admis pour tout le monde que léo messi est le plus grand joueur de tous les temps, qu’il traverse les matchs tel un demi-dieu capable de faire la différence à tout moment. Alors certes, si le nombre de ballons d’or gagnés par léo messi lui donne ce statut, à mon sens la réalité n’est pas aussi nette. CR7 qui a des statistiques équivalentes à léo messi ne jouit pas de cette réputation. L’illustration la plus parfaite se situe lors de ces clasicos. Avez-vous entendu les critiques pleuvoir sur ronaldo lorsqu’il rate un clasico ? Ce qui a été le cas au moins à deux ou trois reprises en trois ans. A cette occasion on établit la hiérarchie des deux stars. Léo le magnifique et Ronaldo le damné de dieux qui a eu l’outrecuidance de jouer à la même période que le « messie ». 

Maintenant faisons un retour sur les quatre derniers clasicos. Messi n’a pas marqué et a été particulièrement absent sur le dernier en date. Ronaldo lui a marqué à trois reprises et dépasse d’un but messi au classement des meilleurs buteurs de la liga. Avez-vous entendu quelqu’un remettre en cause le rendement de Messi dans les grands rendez-vous ? Personne à ma connaissance. 

 

L’injustice se situe la. Je reconnais s’il faut encore le dire que le barça joue de très belle manière mais cette esthétique de jeu ne suffit pas. Le football est très clair à ce sujet, on ne retient que le nom des gagnants et à ce jeu là, le Real a fait un pas de plus vers le titre et Chelsea est en passe de sortir le grand Barcelone comme l’Inter de milan d’un certain José Mourinho. Qu’importe la manière….

Antoine S.

Publié dans Football

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