Le Barça est au-dessus de tout ça

Publié le par Arnaud A.

 

Il y a quelque chose de malsain dans cette fronde anti blaugrana, débutée depuis samedi soir et la belle victoire du Real madrid, et qui se déverse depuis ce cataclysme du Camp Nou. D’ailleurs la réponse à tout ne se trouve-t-elle pas là ? Pourquoi un tel déchaînement, davantage sur les forums et réseaux sociaux que dans les médias, plus réservés et moins prompts à déclencher une furia de fin de règne, alors que le barça n’est de toute façon pas, selon ces détracteurs, Mes que un club ?

 

barca real

 

Pour qu’il y ait un « trop gentil », celui qu’on aime bien mais qui finit par nous hérisser tant sa monotonie ne dissimule aucun caractère, une sorte d’Harry Potter du football, il faut logiquement un « trop méchant », avec une voix grave, et qui sort les crocs. Honneur donc au nouveau prédateur : La Casa Blanca.

Et commençons par le match de samedi soir qui fut une consécration. Déclenchée il y a 10 matches, la spirale s’est réellement stoppée samedi. Après avoir tout tenté, et tout mangé pendant 8 parties ou presque, la défaite en Coupe du Roi n’étant qu’une sorte d’accroc au tableau blaugrana, le Real a joué et a gagné. Suffisait de le dire ? Cela n’aurait sans doute pas été le cas durant les précédents, les coups envoyés étant hors propos, mais un bon Ronaldo et un grand Benzema eurent alors raison d’une équipe Barcelonaise qui a trop subi les contres pour être sereine. Le duel Ronaldo-Puyol fut intense, les jaillissements de Sergio Ramos bloquèrent le Messie. Le Real est récompensé d’une saison au cours de laquelle ils auront été les plus réguliers et les plus dominateurs, malgré la remontée de Xavi et ses copains jusqu’à la dernière marche, trop tardive, trop haute. Le fait de gagner au camp nou permet de leur attribuer ce titre avec mérite, et non au rabais, ce que certains auraient pensé en cas de victoire barcelonaise dans ce match, mais pas au final de la Liga. Bravo à eux. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

 

C’est sûrement ce que pense la Catalogne au fond. Être beaux joueurs (Guardiola en tête) n’est pas un moment, c’est un état. Et Barcelone est la Catalogne. CQFD

 

Cruyff le visionnaire

 

Car le Camp Nou fait office d’Acropole à la province Catalane. Véritable sanctuaire, son hymne est une ode au rassemblement. Et son histoire s’oppose diamétralement à celle de la capitale, à celle du Franquisme. Sa devise bien sûr en est le symbole. Et cela ressemble au petit village d’irréductibles catalans luttant contre l’empire espagnol. Chacun se place où il le souhaite dans cette bataille assez rare. Il n’y a point ici de prise de parti mais cela devait être dit. Mais revenons au foot. Et, sans citer les grandes équipes des différentes époques, les valeurs et la façon de jouer apportée par Cruyff sont simplement belles, esthétiques, fidèles. A l’heure où les athlètes prennent le pas sur les techniciens, pas qu’en foot, le hollandais volant déclara que le style de jeu prôné permettra à n’importe quel gabarit de briller. Et là on parle aussi bien « tekeniquement » que « taketiquement » (Merci DD). Il insista sur la possession de balle, les passes courtes, « le tiki taka » (contrôle passe, passe-passe), le ballon qui va plus vite que le joueur, et surtout le joueur doit avoir levé la tête avant de recevoir le ballon. Avec des joueurs presque lobotomisés parfois. Et cela, pour n’importe quel amoureux du Football, pas le passionné forcené, doit être salué à sa juste valeur. Comme les caviars de zizou, les centres de Beckham. Mais en équipe.

 

Et c’est bien pour le FC Barcelone que le quotidien L’Equipe a alors offert à ses abonnés un DVD du fameux 5-0. Alors posséder n’est pas forcément dominer, et surtout dominer n’est pas gagner, mais cela vaut pour n’importe quelle tactique. Ajoutez à cela 13 titres gagnés sur 16 possibles (18 ce matin) et vous pouvez penser mériter le fameux respect. Et si ce n’est pas suffisant, il suffit de voir que Xavi, Iniesta, Busquets, Puyol, Pique, Villa avant, réalisent les mêmes choses en sélection. Les grandes équipes ont toujours su apporter quelque chose de neuf, de différent. Avec ce style de jeu et ses principes, les Culés ont fait s’interroger la planète sur le fait de voir ou non la plus belle équipe de tous les temps. A l’image des Bulls de Jordan. Même si il ne gagne pas, le Barça a touché quelque chose de plus grand, de plus fort. 

 

 

Camp-Nou-Stadium

 

Ici se rassemble la planète et ici divise ceux qui sont attirés par plus d’artifices et irrités par la BlaugranaMania, et s’emploient alors à rabaisser la barre posée par les pieds de Messi and Co, à nier l’évidence. Une évidence que, depuis 5 ans et les années Ronaldinho, le Barça est le plus grand club. Mais éphémère. Il y a depuis 100 ans entre ces clubs, des époques dominées par chacune. La Furia blaugrana représente tant de choses que tout amateur de football doit profiter et savourer du football qui se joue aujourd’hui. Unanimement. Le dernier exemple de ces « petits principes et valeurs illustrés » est l’hommage rendu à chaque 22ème minute de match par les supporters Culé, tournant leur pensées vers Eric Abidal, atteint d’un cancer du foie, qui, au-delà de la tactique et du foot pur, allie symbolique, générosité et simplicité. Ou encore les encouragements du Camp Nou contre Chelsea pour que leur équipe joue jusqu’au bout, malgré le but éliminatoire de Torres. « BARCA BARCA BAAARCA »

 

"Un film d'auteur est mieux qu'un Blockbuster"


Mais la planète foot n’en est plus là. Car un match de foot a parfois l’impression d’effacer tout le reste. Et les colporteurs d’une suprématie blanche deviennent virulents à l’approche des demi-finales, oubliant outrageusement le fait que le FC Barcelone marque son époque, et même un peu plus. Et le barca a perdu une coupe au dépend de l’inter, et a su revenir la gagner. Une année n’est pas suffisante. C’est beau, c’est fort. Passons. La fin de règne ne semble pas encore être pour cette année, ne seraient-ce que pour ces différentes manitas au cours de la saison, les buts incroyables, les grands matches réalisés par les hommes de Pep. Attendons la toute fin. Le film est beau, ne partons pas. Un fim d’auteur qui est mieux qu’un blockbuster. Classic. Car les millions servis par Florentino Perez et les autres n’est pas le signe le plus moral montré au monde. Il n’y en a pas trop, il y a de vrais grands joueurs, mais à quel prix (sic). Et quel est le message envoyé ? Aux amateurs, aux footeux des bords du terrain de Sarlat, aux enfants. Nous entrons là dans des considérations qui nous sont davantage personnelles, donc plus difficiles à aborder. Mais l’école des champions, c’était sympa aussi. Et les bâtiments de la Masia inculquent tôt des valeurs d’identité, de fierté du maillot, en plus de leur donner les moyens d’exprimer leur talent.  On aurait tous rêvé d’intégrer une telle maison, jouant au foot avec ses copains, grandissant ensemble, et glanant tous les titres possibles.

 

Alors oui le FC Barcelone, avec son auréole au-dessus du nom, offre une représentation magnifique du football. Par sa culture, les valeurs prônées, et la longévité gagnante de cette génération. Qui ne connaîtra peut-être pas une telle succession. Mais qui s’y efforcera. Car c’est le Barça.

 

Le duel Barcelone – Real, est bien évidemment symbolisé par le duel Messi – Ronaldo, incroyable de grandeur et de surpassement. Passons les rappels sur leur statistiques, et penchons nous sur leur personnalité dans un premier temps : Le premier, rapide, vif, simple, efficace, généreux. Le second puissant, technique, efficace, et plus égoïste, au sens premier du terme. Une véritable opposition de style. D’attitudes aussi, tant Ronaldo cristallise l’écœurement pour les joueurs surpayés, et l’égocentrisme forcené, quand Messi devient une icône du « même petit, même pas peur », symbole d’une équipe intemporelle. Mais si Ronaldo fut bon contre le Barça samedi, sans être génial non plus, les critiques qui lui furent servies au cours des précédents clasicos, n’étaient pas usurpées. Trop personnel, trop étouffé, trop peu de ballons sont autant d’explications à ces premiers clasicos difficiles. Il n’arrivait pas à se mettre, d’une manière ou d’une autre, à la hauteur de l’événement, en servant davantage plutôt que de provoquer et s’empaler sur la défense blaugrana par exemple, ou en laissant Xabi Alonso tirer un coup franc, Et pour un compétiteur comme lui, on peut penser qu’il a mis beaucoup de temps à digérer la manita d’il y a un an et demi. Alors oui, les journaux tombaient souvent sur lui, trop sans doute, mais lui-même se mettait une telle pression à l’approche de ces confrontations qu’il finissait par déjouer. Sa tête en Coupe du roi est belle, mais ne ponctua pas une prestation flamboyante. Alors Samedi, ce qui a changé n’est pas qu’il a fait taire les critiques, ses prestations devant être jugées sur la durée, mais cela l’a libéré et permis de montrer que lui aussi pouvait être décisif dans les « grands rendez-vous » Canal +. On n’en attendait pas moins de la part d’un gros travailleur doté d’une confiance en soi inouïe.

 

                                                            messi CR0

 

Le déferlement 2.0 dont est victime Messi est lui complètement injuste. On aime à rappeler que Messi, alors qu’il n’a pas marqué depuis 4 clasicos, n’est pas aussi sujet à la critique Ronaldienne. L’erreur de ces footix est de se fier au tableau d’affichage. Au match aller, à Bernabeu, Messi est passeur décisif, une ou deux fois, accélérateur de jeu, collectif vers Alves, Sanchez ou encore Fabregas. En coupe d’Espagne, en début d’année, il est en grande partie responsable de l’élimination du Real également. Si Messi n’apparaît pas sur les infographies du lendemain, il ne faut pas oublier de lire les résumés à défaut de regarder les matches. Car un joueur peut être décisif de plusieurs manières. Et au-delà de l’exemple c’est bien ses accélérations qui ont mis en branle la défense si « héroïque », à 10, de Chelsea qui, sans un Didier Drogba hors-normes, aurait encore moins vécu que Mercredi (match aller). Et c’est peu de le dire. Après on apprécie le fighting spirit bien british, mais en demi-finale de LDC, c’est léger (Il n’y a qu’à lire les critiques mondiales, hors grande Bretagne pour se rendre compte que Chelsea a montré de la peur, et qu’un match comme ça c’est bien, deux c’est déjà trop. Donc c’est trop.). Certes l’efficacité a manqué à Fabregas, et Sanchez, mais, non, Messi n’a pas été transparent, il a presque été le plus fort. Comme d’habitude. Car à cela il faut voir dans les propos sarcastiques le traitant de « demi-dieu » et autres surnoms élogieux, qu’on ne se rend même plus compte des buts impensables que Messi marque chaque semaine. Il nous habitue à l’extraordinaire. Et on s’étonnait presque, il y a encore quelques semaines, qu’il ne marque pas un triplé à chaque match. Ses balles piquées, ses passes décisives et savoureuses, ses louches, petits ponts, sont du rarement vu à une telle cadence. Quant à sa personnalité, bien plus discrète que CR7, ne manque pas de caractère. Ses bouderies, rares, envers Guardiola, ses moqueries, moins rares, envers ses adversaires sont là pour en témoigner.

 

Il n’est point ici question d’ériger une statue pour l’un plus que l’autre. Mais encore une fois, Messi entre dans un contexte qui lui laisse une marge importante au moment de décerner le Ballon d’Or (Hors Coupes Internationales).

 

Mourinho - Guardiola , l'autre match

 

Le dernier paragraphe se doit de se focaliser sur les entraineurs respectifs des deux plus grands clubs espagnols. Là où Mourinho va chercher la pique, la provocation, afin de focaliser l’attention sur lui, et laisser ses joueurs tranquilles (tactique estampillée le Mou), Guardiola dégage une confiance et une sérénité olympienne. Les deux ont fait leur preuves, et encore une fois il n’y pas de meilleur ou de moins bon, une équipe étant un tout. Même si on peut considérer que sur la durée, les principes émis par Pep battent ceux du Mou. Mais Pep le prophète, surnom issu de ses nombreux voyages pour apprendre des meilleurs entraîneurs (Bielsa, coach de l’Athletic Bilbao, entre autres), maître de tout le sportif catalan, a aussi sa part de responsabilités et ses erreurs parfois. Ne pas avoir su canaliser Piqué, qui a préféré détourner la tête vers celle qu’il « aime à mourir », ne pas imposer à Messi du repos quand celui-ci veut enchaîner, jouer, et montrer son orgueil face aux statistiques de Ronaldo, et faire un peu trop confiance à la jeunesse de son effectif, qu’il n’a pas assez étoffé au dernier mercato. Parce que si on peut louer le fait de faire participer des gamins aux matches professionnels (l’exemple Pedro lui ayant donné raison avant), titulariser Tello, oubliant Fabregas, Pedro et Sanchez, au cours du match de l’année, est peut-être une faute de Pep, un idéal trop poussé, une arrogance vis-à-vis de son alter ego du Real. A trop voulu jouer, a perdu. Mais Pep reste un visionnaire. Recruter Mascherano et le faire reculer pour se servir de sa relance propre, ses interventions rugueuses, fut une réussite. De même que replacer Messi dans l’axe parfois. Il joue sur l’intelligence de ses joueurs, qui sont désormais capables de changer de système en plein match pour mieux le maîtriser. Et Guardiola sait aussi trancher dans le vif, capable de céder à ses stars, comme de les mettre à la porte, dans un souci de préserver la mécanique de groupe. Il adorait Eto’o, mais il voulait changer, apporter quelque chose de différent, libérer Messi. Le raté Ibrahimovic est autant dû à l’incapacité du Suédois d’accepter Messi comme star Numéro 1, que celle de Barcelone de ne pas l’avoir assez prévenu. Pep voit avant les autres, décide, dirige, et règne en seul maître de Catalogne.

 

Mourinho lui, a pu savourer son samedi soir, et ce n’est point un secret de dire qu’il a aussi souri devant Chelsea-Barcelone. Car oui, Mourinho est un homme qu’on écoute, qu’on suit les yeux fermés. Et les résultats lui ont donné raison. Quand il dit en début de saison que la liga sera pour le real, à condition de ne pas lâcher de points ailleurs que contre le Barça, il met toute son équipe au diapason. De son management a découlé l’émergence en attaquant planétaire de Benzema. D’un statut de trop tendre, de « chat », il peut aujourd’hui faire frémir les défenseurs à chaque prise de balle. Ozil est venu fluidifier l’entre-jeu, avec son style dilettante, à la manière d’un Guti. Et Ronaldo atteint un niveau incroyable. Il donne confiance à ses joueurs, souvent ses « fils ». Alors parfois ses joueurs l’interprètent mal, ou alors trop bien, comme les deux clasicos en LDC l’année passée, où Pepe, Ramos, Alonso, et Marcelo s’étaient fait un malin plaisir à découper tout ce qui passait, écrasant même les mains de ses adversaires. Mais ils ont la rage, et celle-ci vient autant des duels perdus, que des déclarations de Mourinho, tirant à boulet rouge sur l’arbitre dès qu’il ne gagne pas, ou même avant un match sans son équipe. Ce n’est pas un seigneur le José. Les défaites passent mal chez lui (environ 12 en 120 matches avec le Real). Et il ne semble ni savoir gagner (joie trop démonstrative avec l’Inter), ni savoir perdre (allez que je t’envoie mon adjoint sinon je vais encore cracher sur tout le monde). Mourinho a un sale caractère, et est apprécié pour cela. Ses relations avec les médias furent toujours à scandale (même en Angleterre). Sa tactique marche plus ou moins, mais on peut parfois lui reprocher d’en faire trop, de ne pas aider à créer un climat cordial avec les arbitres, d’envenimer les choses contre le Barça, et surtout de dépasser les limites : son doigt dans l’œil de l’adjoint de Guardiola, victime d’un cancer, est son geste le plus infâme. Alors lorsque certains se plaignent de l’image dont jouie le real, au détriment du Barça, il ne faut pas chercher très loin les raisons. Mou est génial comme il est stupide parfois. Ces bons mots en conférence de presse, ses attitudes style Luis Fernandez, font de lui un entraîneur aimé ou haï. Ou alors, on peut dire qu’on s’en moque, et ne pas parler de lui. Comme le fait déjà Pep en fait.

 

                                                          Mourinho Guardiola

Il fallait donc ici rappeler certains faits, partant du postulat de ce 10ème classico de l’ère Guardiola-Mourinho, et la belle victoire en Liga du Real. Il fallait surtout rappeler ici à quel point le Barça n’est pas mort. Le barca a mis des années avant d’atteindre cette suprématie, mais celle ci semble « total(e), brutal(e), bestial(e) ». Et un titre échappé n’en fait pas une équipe dépassée. Alors oui, on aime plein d’autres clubs, on supporte de plus près davantage d’équipe, et heureusement d’ailleurs. Mais on doit tous se retrouver pour respecter l’une d’entre elles : Le FC Barcelone de cette époque. Sa culture, ses principes, sa vision tactique, sa générosité, font de ce club le plus grand par sa maîtrise, ses victoires  et son aura. Ce n’est en rien une « dictature de la pensée », chacun voyant midi à sa porte, mais pour tout footeux qui aime le Jeu, avec un grand J, c’est quelque chose de plus fort. Et s’oppose sans doute à ceux qui prônent le « qu’importe la manière ». C’est une philosophie de jeu, de foot, de vie. Qu’importe son résultat face à Chelsea, le Barça a déjà tout gagné. Et aux détracteurs des réseaux sociaux, ceux qui me faisaient m’interroger en introduction disant que je trouvais qu’il y avait quelque chose de « malsain », tendancieux et presque amoral, je pense l’avoir trouvé. Cela s’appelle la jalousie.

 

La continuité, seule condition à l'hégémonie planétaire

 

De dernière minute, la qualification de Chelsea (2-2). Pour faire court, beaucoup de rebondissements, la qualification a été entre les mains du Barça (2-0  40èmè), mais Messi rata un penalty, suite à une faute de « Samuel Drogba », héroïque toujours, qui aurait crucifié Chelsea, venue avec à peu près les mêmes intentions : après 50 secondes de jeu, et une offensive anglaise, chelsea était regroupé dans ses  40 mètres. C’était parti pour 90 minutes. Les mêmes intentions à la différence que Terry mettait des coups gratuitement, et sortait au bout d’un quart d’heure. L’opposition de style, si style il y avait à 10 dans une surface, n’aspirant à marquer que sur un contre (ce qui s’est passé avec Ramires), a eu raison d’un Barcelone impuissant dans la dernière demie heure. Quelques occasions, pas de jus, pas d’efficacité. La partie de Handball qui se dessinait fut intense, mais les lignes étaient trop serrées. Torres l’espagnol contre et clôt la qualification. Même si on a craint que les anglais finissent par défendre derrière leur propre ligne de but tant ils étaient reculés, ils ont su rester mobilisés et combattifs. Ce n’est pas nécessairement le bon sport, mais force est de constater que le Barça s’y est heurté avec véhémence jusqu’à la fin de ces 180 minutes. Le foot dans ses extrêmes. Chacun sa route, chacun son chemin. Et bien sûr Barcelone ne reniera rien de ses aspirations de jeu, de victoires. Prendre Chelsea en finale sera un cadeau avec un nombre important de suspendus (Ivanovic, terry, ramires, meireles, tous titulaires. Malouda nous fait une Anelka). Tiens, c’était pas l’idée de Mourinho ?

 

Quant à Messi, il n’a fait la différence qu’à moitié et ne s’est pas relevé de son échec après la mi-temps, auteur pourtant d’une jolie première avec une passe décisive et de belles brèches créées malgré un marquage-culotte en règle. Il aura marqué le match de son sceau, mais sans happy end. Juste un match à entretenir la légende. On le sentait boudeur et choqué, sans un physique qui lui aurait permis de se rattraper. Son tir sur le poteau le traduit à merveille. Il ne gagnera pas deux fois d’affilée cette coupe, même si on ne doute pas qu’il l’a fait pour retenir Guardiola qui ne partira pas sur un échec... Guardiola, dont le pari Cuenca a été un demi-succès cette fois, n’aura pas su puiser dans les forces de son équipe trop hésitante sans son numéro 10, ni trouver d’autres solutions à un casse-tête anglais. En cédant avec ses idées, Pep suscite l’admiration aussi bien que la consternation, tant les blaugranas étaient supérieurs aux anglais. Un nouveau beau challenge à relever.

 

Cette élimination ne change rien, tant la continuité et bien d’autres critères sont nécessaires à l’instauration d’une hégémonie planétaire et durable. La réaction Barcelonaise sera vivement attendue. Et les vautours se délectant des entrailles de Barcelone seraient bien inspirés de patienter. La fin d’un cycle ne semble pas encore être pour maintenant. Le Real aura fait une meilleure saison, Chelsea aura fait ce qu’il peut, et Dieu sait où ces équipes vont nous emmener. Si le jeu revient, à l’image du dernier Clasico, ce sera un régal. Mais la BlaugranaMania n’a pas vocation à se stopper, et mon article à être supprimé. Il faudra alors rendre hommage au Real en temps voulu. Et si Ronaldo emmène le Portugal, c’est même le jouet doré de Lionel Messi qui changera de couleurs. Messi a son défi. Le Barça aussi. Le mythe est en marche. Que le spectacle continue..

 

Arnaud A.

Publié dans Football

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